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Handisport : comment pratiquer le cyclisme en situation de handicap ?

Crée le : · Mis à jour le : 14/11/2024 20:25:00 · Temps de lecture :

4 minutes

Sur route, par les chemins ou sur la piste des vélodromes, à tout âge et avec des adaptations possibles quel que soit le handicap : le paracyclisme offre une grande variété de pratiques. Pas étonnant que ce soit l’un des handisports les plus développés ! Voici ce qu’il faut savoir pour faire partie du peloton.

Paracyclisme : à chacun son vélo !

Tout comme l’athlétisme, la boccia ou encore les sports de tir, le cyclisme est un handisport universel : quel que soit votre type de handicap, il est possible de le pratiquer… en adaptant sa monture.

Pour les déficients visuels : le tandem

Deux roues, un cadre, mais 4 pédales : avec ce vélo biplace, une personne malvoyante peut faire du vélo, en duo avec un guide voyant qui dirige le vélo à l’avant (le guidon arrière est fixe).

Pour les personnes à mobilité réduite : le handbike

En position allongée, avec deux roues à l’arrière pour se stabiliser, le cycliste en handbike utilise la force des bras pour actionner son pédalier : un engin adapté aux personnes n’ayant pas l’usage de leurs jambes (amputation, malformation, lésion de la moelle épinière…).

Pour les troubles de l’équilibre (traumas crâniens, hémiplégie, accidents cérébraux) : le tricycle

En cas d’hémiplégie ou d’infirmité motrice cérébrale (IMC, causée par une lésion cérébrale), les difficultés motrices se doublent d’une perte d’équilibre. Les tricycles adaptés permettent la pratique du cyclisme aux personnes atteintes de ces infirmités.

Pour les sourds, malentendants et les autres types de handicap moteur

Un handicap moteur “léger” ou une surdité (totale ou partielle) n’empêche pas d’enfourcher un vélo “traditionnel”, en respectant les consignes permettant d’assurer la sécurité du cycliste en situation de handicap.

À lire aussi : Handicap : comment trouver le sport le plus adapté 


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Pourquoi pratiquer le paracyclisme ?

En plus d’être un handisport en plein développement, et assez facilement accessible à qui veut le pratiquer, le paracyclisme offre à ses pratiquants réguliers de vrais bénéfices physiques : 

  • de meilleures performances cardio-vasculaires,
  • un renforcement des membres propulsifs,
  • une meilleure endurance générale,
  • une meilleure maîtrise de son équilibre.

C’est aussi un sport qui n’occasionne pas ou peu de traumatismes (chocs), et peut se pratiquer à tout âge.

Des disciplines (très) variées

Avec presque 1 400 licenciés (dont près de 300 en compétitions) et 260 structures et clubs accueillant les pratiquant en situation de handicap, le cyclisme est l’un des handisports les plus développés, avec notamment de larges possibilités de compétition quasiment toute l’année (de février à octobre).

Les épreuves cyclistes sur route

Au niveau inter-régional, plusieurs cyclosportives se sont développées, avec, souvent, une épreuve paracycliste en parallèle de la course “valide”.

Un championnat de France annuel de course en ligne et de contre la montre, ainsi qu’une Coupe de France (système de points attribués à chaque épreuve pour déterminer le classement final) se décline avec plusieurs kilométrages en fonction de la classification du handicap (voir ci-dessous).

Enfin, la discipline se court aussi au niveau international, avec des épreuves dédiées et une représentation aux jeux paralympiques et Deaflympics.

Les épreuves cyclistes sur piste

Le championnat de France paracycliste sur piste permet aux participants de concourir sur un vélodrome en : 

  • sprint : une opposition directe entre deux coureurs sur le vélodrome, sur 2 ou 3 tours de piste,
  • kilomètre (ou 500 m pour les femmes) : un contre-la-montre départ arrêté sur la distance définie,
  • poursuite (3 km pour les femmes, 4 km pour les hommes) : deux cyclistes partent côtés opposés de la piste, le meilleur temps sur la distance l’emporte,
  • scratch : une course de groupe sur une distance de 10 (femmes) ou 15 km (hommes),
  • omnium : un combiné de 4 épreuves (dont le scratch) disputées dans la même journée.

Paracyclisme : des classifications selon le handicap

Pour s’engager en compétition de paracyclisme, il faut faire évaluer ses capacités par des classificateurs de la Fédération Française Handisport : 

  • en handbike, les pratiquants sont classés de H1 (tétraplégies sévères) à H5 (handicap minimal, permettant de pratiquer à genoux),
  • en tricycle, de T1 à T2 (infirmité moteur cérébrale sévère ou modérée),
  • en vélo solo, de C1 (amputations importantes) à C5 (membre supérieur uniquement).

Pour aller plus loin : Handicap : comment trouver le sport le plus adapté 

Paracyclisme : quel équipement pour rouler ?

Casques, gants (en particulier pour le handbike), textiles… l’équipement de base du paracycliste ne diffère en rien ou presque de celui du cycliste lambda.

Ce qui fait la différence… c’est le vélo : tandems, tricycles et handbikes sont des engins rares, et donc assez onéreux.

Les handbikes

Proposés par des marques spécialisées comme Invacare, Quickie, Alois Praschberger ou Oracing (en version route ou VTT pour ces deux dernières marques), leur prix va de 5 000 à 15 000 €, à acquérir sur les sites des marques en question, ou chez des distributeurs comme Tween Europe, Draft ou Move All The Way.

Les tandems

Pour du loisir ou de la compétition, les tandems sont fabriqués par des marques référentes dans l’univers du cyclisme : Lapierre, Cannondale, Cyfac… et généralement vendus directement par le fabricant. Comptez au moins 2000 € pour un modèle loisir.

Les tricycles

Deux marques, Trykit et Wulfhorst, sont référencées par la Fédération Française Handisport dans son excellent guide du matériel. Elles vendent en direct.


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