Sommaire

Comment pratiquer l’athlétisme en situation de handicap ?

Crée le : · Mis à jour le : 26/08/2024 11:19:07 · Temps de lecture :
6 minutes

Plus vite, plus haut, plus fort : sport paralympique par excellence, l’athlétisme se pratique à tous les niveaux, avec des épreuves adaptées à tous types de handicap. Amputés, paralysés, malvoyants ou malentendants… Voici nos conseils pour pratiquer sur piste, sautoir, route...

C’est probablement la discipline à laquelle on pense en premier pour la pratique du sport avec un handicap : l’athlétisme, sport fondateur des jeux Paralympiques (au même titre que le basket fauteuil), c’est celui qui compte le plus d’épreuves disputées (14 aux Jeux), et le plus populaire au niveau international. 

En France, la Fédération Française Handisport recense environ 1 600 licenciés, dont près de 500 en compétition.

À lire aussi : Handicap : comment trouver le sport le plus adapté ? 

Comment pratiquer l’athlétisme en situation de handicap ?

Amputé d’un membre, malentendant, en fauteuil, en situation de handicap mental, psychique, moteur ou sensoriel : l’athlétisme peut-être pratiqué quel que soit son handicap.

Courses, lancers, sauts : qui peut concourir dans quelle discipline ?

Mais dans le détail, certaines épreuves doivent être adaptées ou ne peuvent pas être pratiquées. On fait donc le distingo entre : 

  • les courses sur piste (tous les sprints et demi-fond, y compris les relais, mais hors épreuves de haies),
  • les courses hors stade (cross, 10 km, semi, marathon),
  • les sauts (longueur, hauteur, mais pas de triple saut ou de perche),
  • les lancers (poids, javelot, disque, massue).

Voici un tableau résumant quelles épreuves vous pourrez disputer selon votre handicap, avec avec quelles adaptations éventuelles. 

ClassificationCourses sur pisteCourses hors stadeSautsLancers
Handicap visuelT/F 11-13Oui (avec ou sans guide)Oui (avec ou sans guide)Oui (avec ou sans guide)Oui (avec ou sans guide)
Handicap mental/psychiqueT/F 20 Oui Oui Oui Oui
Lésion et paralysies cérébralesT/F 31-34 En fauteuil --En fauteuil
Personnes de petite tailleT/F 40-41--- Oui
Amputations ou assimilésT/F 42-47 Oui Oui Oui Oui
Paraplégie/TétraplégieT/F 51-54 et T/F 51)57 En fauteuil En fauteuil -Assis
Handicap auditifT/F 60 Oui Oui Oui Oui
Appareillés de membres inférieursT/F 61-64Oui Oui Oui Oui

Comme pour l’ensemble des sports pratiqués par des personnes en situation de handicap, 2 fédérations distinctes se partagent les licenciés : 

À LIRE AUSSI > Comment trouver un club handisport ou sport adapté ?

Pourquoi pratiquer l’athlétisme handisport ou adapté ?

L’athlétisme handisport : des bienfait physiques 

Être un athlète : l’expression même indique combien l’athlétisme favorise la forme physique. Les différentes disciplines de l’athlétisme handisport permettent en effet de développer : 

  • la fonction cardio-vasculaire et respiratoire,
  • la coordination motrice et l’équilibre,
  • la force musculaire et la souplesse articulaire,
  • la vitesse. 

Des bienfaits psychologiques

Discipline exigeante, où l’on court, saute, et lance autant contre ses adversaires que contre ses propres barrières, favorise également : 

  • la confiance en soi, 
  • le lien social.

Quel équipement pour pratiquer l’athlétisme handisport ou adapté ?

Les fauteuils de course

Une roue directionnelle à l’avant, deux roues pleines à l’arrière, et une silhouette de Formule 1 : les fauteuils destinés à la course sont de véritables bolides (certains athlètes pouvant atteindre jusqu’à 36 km/h avec de tels engins !).

Pour protéger ses mains lors de la poussée, l’athlète doit se munir de gants renforcés, et porter un casque.

Les race runners

Les race runners sont des sortes de tricycles allongés, sans pédalier, qui permettent de courir “tenu”, sans rencontrer de problème d’équilibre.

Ils offrent donc la possibilité de courir à des personnes ne pouvant généralement pas se déplacer sans aide (fauteuil, déambulateur…), car atteintes : 

  • de troubles de l’équilibre, 
  • de paralysie cérébrale, 
  • de dystrophie musculaire, 
  • d’amputation ou agénésie (malformation ou non formation) des membres inférieurs.

Les prothèses

En cas d’amputation, d’absence ou de malformation d’un membre inférieur, les prothèses sont indispensables pour pratiquer le saut et la course debout.

Il existe 2 sortes de prothèses d’athlétisme : 

  • le “pied intermédiaire” qui se “cale” dans une chaussure, idéal pour débuter ou pour les terrains accidentés,
  • les lames, conçues pour les terrains plats, la vitesse et la haute performance, car elles restituent l’énergie du mouvement.

Ces prothèses sont réalisées sur mesure par un prothésiste, et nécessitent des réglages fins, elles sont donc très onéreuses (plusieurs milliers d’euros pour une lame). Les pieds intermédiaires, utilisables au quotidien, sont remboursés par la Sécurité sociale.

Les équipements pour les d’athlètes malvoyants

Les athlètes malvoyants, enfin, ont besoin d’équipements spécifiques : 

  • d’engins adaptés, pour l’initiation et l’entraînement (balles lestées ou “vortex”, ces sortes de petis “missiles à ailettes”, anneaux lestés…),
  • de sièges fixables au sol pour les lancers assis.

Où se procurer le matériel ?

Le para-athlétisme étant une discipline relativement répandue, de nombreux distributeurs, y compris non spécialisés dans le sport adapté comme Decathlon, Casal Sport ou Idema Sport proposent des gammes adaptées. Les équipements plus typés “performance” (fauteuils de courses, prothèses…) nécessitent de se tourner vers de purs spécialistes : le guide Matériel de la Fédération Française Handisport en liste les principaux.


Vous aidez un proche en situation de handicap ? Inscrivez-vous au programme

Pour en savoir plus