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Réconforter un proche atteint d’un cancer : comment trouver les mots ?

Crée le : · Mis à jour le : 14/11/2024 20:25:00 · Temps de lecture :

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Dans l’épreuve que représente un cancer, le rôle de l’entourage est crucial. Mais savoir quoi dire à un malade, et comment le dire, n’a rien de simple. Sujets à éviter, mots qui réconfortent : suivez nos conseils.

Face à un proche, ami, collègue qui vous annonce être atteint d’un cancer, c’est humain : vous risquez de vous sentir démuni. Vous cherchez quoi dire, comment le réconforter, lui remonter le moral… sans commettre de maladresse ? C’est loin d’être évident, et même délicat, mais c’est possible !

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Comprendre les besoins émotionnels de la personne malade

De l’annonce du diagnostic à la rémission en passant par les traitements, une personne atteinte d’un cancer traverse un tourbillon émotionnel et psychologique qu’on ne peut qu’imaginer lorsqu’on a la chance d’être bien portant. 

Déni, colère, angoisse, apathie… Pour trouver les mots justes, il faut déjà bien mesurer l’état d’esprit dans lequel se trouve votre interlocuteur : 

  • dans les premiers temps de la maladie, il sera sans doute sous le choc de cette annonce (sidération, déni, colère…),
  • lorsque votre proche est en plein dans les traitements, il en subit le contrecoup (fatigue, angoisse)
  • après les traitements, même s’ils ont porté leurs fruits, la moral peut rester atteint (coup de blues, désœuvrement, questionnements…).

Le cancer, une maladie qui a des répercussions à long terme

Le cancer n’est pas une maladie banale. Au-delà de sa gravité, le cancer chamboule profondément la vie des personnes qui en sont atteintes, et pendant longtemps : physiques, psychologiques, affectives, sociales… 5 ans après l’annonce de leur maladie, 2 patients sur 3 font encore état de séquelles du cancer.

C’est donc une maladie qui va “s’inviter” longtemps dans vos conversations, et ne pourra pas s’évacuer d’un simple “c’est bon, tu es guéri(e) maintenant”.

Pour aller plus loin : Physiques, familiaux, professionnels : les impacts du cancer sur les malades

Ce qu'il faut éviter de dire à un malade du cancer (et pourquoi)

Dans la période pour le moins compliquée qu’elle est en train de vivre, une personne malade du cancer est forcément à fleur de peau. Et certaines phrases risquent de l’agacer, de la braquer, de la peiner… Même si votre intention était bien sûr toute autre. 

À part si c’est votre proche qui aborde le sujet de lui-même, voici donc les conversations qu’il vaut mieux éviter.

Les recherches d’explications

“Ton cancer, ça ne viendrait pas de (ton hygiène de vie, ton choc psychologique, ton alimentation…) ?” : c’est peut-être vrai… ou pas. C’est en tous cas une petite phrase qui fait porter la responsabilité de sa maladie au malade, et il aura bien du mal à l’entendre.

Alors que le diagnostic est posé, comprendre pourquoi elle est survenue importe finalement peu : l’enjeu, c’est de trouver comment il va pouvoir surmonter cette épreuve.

Les discours médicaux

“Est-ce que c’est pris à temps, au moins ?” : dans le même esprit que les conversations qui visent à trouver la cause du cancer, celles qui se projettent vers les probabilités de guérison peuvent s’avérer contre-productives. Précisément car elles touchent à la principale peur de votre proche…

Justement, parce que la maladie prend une place énorme dans sa vie, qu’il côtoie en permanence médecins et infirmiers, il n’a pas forcément besoin d’un entourage qui l’entraîne sur le terrain médical une fois rentré chez lui ! 

Le relativisme

“Ça va, ça se soigne bien maintenant”, “Ça pourrait être un cancer de XXX, ça ce serait vraiment plus grave”. Relativiser la gravité de sa maladie part d’un bon sentiment, mais ce n’est pas vraiment ce que votre proche a besoin d’entendre.

Car si ce n’est “pas si grave”, comment se fait-il qu’il se sente si effrayé ? 

Les injonctions 

Garder le moral, être courageux(se), se battre, se faire beau/belle… Oui, le mental compte lorsqu’on se bat contre le cancer. Non, un(e) malade n’a pas besoin que son entourage le “coache” en permanence.

Un coup de moins bien ? De la tristesse ? C’est bien compréhensible dans ce genre d’épreuve, et ces petites phrases bien intentionnées peuvent faire culpabiliser !

Quels mots (et attitudes) de réconfort pour un proche atteint d’un cancer ?

Savoir quand marcher sur des œufs ou quelles discussions éviter, c’est bien. Trouver quoi dire, c’est mieux !

Faites preuve d’écoute (active)

Plus important encore que parler à votre ami : l’écouter. Le laisser s’épancher, exprimer ses doutes, craintes, colères… peut être salutaire. L’écoute active, la simple présence amicale, font déjà beaucoup.

Un simple “comment te sens-tu ?” non seulement vous permettra de savoir si votre conversation est bienvenue, mais aussi quoi dire ensuite. 

Offrez votre aide et votre soutien

“Je suis là pour toi’, “que puis-je faire pour toi ?” : deux phrases toutes simples, mais que votre proche appréciera. Et même mieux, proposez spontanément de menus services : lui garder ses enfants quelques heures, promener son chien, faire une course… Autant de petits gestes qui, formulés ainsi, paraîtront plus concrets, et moins “écrasants” !

Osez l’amour… et l’humour !

“Je t’aime” : trois petits mots pas toujours simples à prononcer, et pourtant, votre proche a plus que jamais besoin de les entendre ! 

Et de manière générale, la légèreté n’est pas interdite, bien au contraire : même si le cancer pèse lourd dans la vie de tous les jours, votre parent, ami, conjoint… reste avant tout cette personne avec qui vous partagez des souvenirs, des rires, des centres d’intérêt : parlez de tout et de rien, plaisantez, rappelez-vous les bons moments, c’est bienfaisant ! 


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