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Qu’est-ce que la dépendance et la perte d’autonomie ?

Qu’est-ce que la dépendance et la perte d’autonomie ?

Crée le : · Mis à jour le : 14/11/2024 20:25:00 · Temps de lecture :

3 minutes

16,3 % des Français âgés de 60 ans ou plus sont dépendants *. Vieillissement de la population oblige, les personnes dépendantes sont de plus en plus nombreuses chaque année en France. La perte d’autonomie liée à l’âge ou au handicap entraîne des frais médicaux importants selon les situations.

Définition de la perte d’autonomie

La perte d’autonomie ou dépendance se définit par l’impossibilité pour une personne d'effectuer par elle-même certains actes de la vie courante, dans son environnement habituel. Celle–ci peut survenir de façon brutale à la suite d’un accident, d’un choc psychologique (perte du conjoint), d’une maladie (comme Alzheimer ou Parkinson)ou s’installer de façon progressive et entraîner un besoin d'aide.

Reconnaitre les premiers signes de la perte d’autonomie, troubles physiques ou psychiques, est très important afin de pouvoir mettre en place le plus tôt possible les mesures adaptées à la situation et au choix de la personne. 

  • Les troubles physiques : troubles de l’équilibre tels que des trébuchements ou chutes, des difficultés à se lever, une marche hésitante…, perte de poids, fatigue, baisse de l’activité physique…
  • Les troubles psychiques : changement des habitudes alimentaires, diminution de l’hygiène, troubles de la mémoire, altérations de l’humeur (agressivité, apathie, tristesse…), isolement social…

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Ces signes permettent d'alerter l’entourage et amener la personne âgée à consulter son médecin traitant afin de procéder à une évaluation globale en vue de mettre en place les mesures adaptées sur le plan médical et social.

Les niveaux de dépendance

Pour définir le degré de dépendance d’une personne, la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) définit six niveaux de dépendance : de GIR 6 à GIR 1.

Les personnes de la catégorie GIR 1 et GIR 2 sont les plus touchées par la perte d’autonomie : elles sont confinées au lit ou au fauteuil.

La catégorie GIR 6 regroupe des personnes qui ont conservé leur autonomie pour les actes principaux de la vie.

*Données Insee juillet 2019

Le coût de la dépendance

Etre dépendant ou avoir un proche en perte d’autonomie et situation de dépendance coûte cher. La DREES a estimé le reste à charge pour les familles : près de 80 euros par mois en moyenne pour un bénéficiaire de l'allocation personnalisée d’autonomie (APA), près de 170 euros pour les personnes très dépendantes (GIR 1 et GIR 2), et 1 758 euros avant ASH (aide sociale à l'hébergement) pour une personne placée en Ehpad. France Alzheimer estime entre 570 euros et 2 300 euros le reste à charge pour la famille d'un malade d’Alzheimer selon qu’il vit à domicile ou en institution. 

Le budget alloué à la perte d’autonomie s’élevait en 2014 à 34,4 milliards d’euros chaque année en France : 23,7 milliards déboursés par l’État et 10,7 milliards d’euros déboursés par les particuliers, essentiellement pour l’hébergement en établissements spécialisés (1).

En moyenne, le coût d’une place en maison de retraite s’élève à 2 170 euros par mois. Faute de moyens, huit personnes dépendantes sur dix doivent faire appel à un proche pour contribuer aux coûts de leur prise en charge. Malgré les aides et les pensions de retraites existantes, il manque en moyenne 1 758 euros par mois avant aide sociale à l'hébergement pour faire face à ces dépenses liées à la perte d’autonomie (2).

Les aides liées à la perte d’autonomie

Les aides financières

Les personnes qui ont besoin d’aide dans leur vie quotidienne en raison de leur dépendance et leurs proches bénéficient d’aides pour faire face aux dépenses :

Mais avec l’avancée en âge de la population et la dégradation des finances publiques, l’État ne peut plus, seul, financer la solidarité. Une solution complémentaire peut être l’assurance dépendance.

Le soutien des proches

4,3 millions de personnes aident une personne dépendante de leur entourage, pendant plusieurs heures par jour en moyenne. Face à la lourdeur des soins à apporter, 40% des aidants se considèrent comme dépressifs. Afin d’optimiser l’aide apportée à ces personnes en perte d’autonomie, 350 000 postes d’infirmiers, aides-soignants et aides à domicile devraient voir le jour d’ici dix ans.

(1) Dépendance des personnes âgées : qui paie quoi ?, les Dossiers de la DREES, mars 2016
(2) Concertation Grand Âge et Autonomie, Rapport Libault mars 2019


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