Plusieurs traitements existent pour soulager ou guérir les fuites vésicales : ils sont proposés en fonction du type d’incontinence, de son origine et de l’état de santé général du patient. Ils vont du port de protection à des solutions chirurgicales, en passant par la rééducation de la vessie, du périnée ou l’adoption d’une hygiène de vie saine.
Comment prendre en charge l'incontinence urinaire ?
Plusieurs solutions existent pour soulager ou guérir les fuites vésicales : les traitements sont proposés en fonction de la forme d’incontinence, de son origine, de son retentissement sur la vie quotidienne, et de l’état de santé général du patient.
Le port de protections
Lorsque l’incontinence reste légère ou lorsque l’état de santé du patient ne permet pas le recours à d’autres solutions (médicaments, intervention), des protections hygiéniques, désormais discrètes et confortables, représentent une solution de première intention. Les produits absorbants disponibles sont variés et adaptés à chaque situation : protections anatomiques, avec ceinture ; slips absorbants, changes complets ; coquille pour homme, culotte PVC, etc.
La rééducation de la vessie
Elle apprend à contrôler la miction et l’envie d’uriner, en pratiquant diverses méthodes (retarder de plusieurs minutes l’évacuation des urines, stopper la miction, pratiquer la relaxation ou déplacer son attention, etc.). Elle concerne surtout l'incontinence urinaire à l’effort et par impériosité. Les patients acquièrent ainsi progressivement de nouveaux comportements et réflexes.
La rééducation du périnée
Cette technique s’appuie sur des exercices de contractions musculaires (exercices de Kegel), visant à tonifier les muscles pelviens et renforcer les sphincters. Elle peut être réalisée régulièrement seule à domicile, ou pratiquée chez un professionnel (kinésithérapeute, infirmier). Elle concerne surtout l'incontinence urinaire à l’effort et par impériosité. On distingue l’auto-rééducation ‘manuelle’, la rééducation périnéale avec électrostimulation et le biofeedback (réalisées à l’aide d’une sonde placée au niveau du vagin).
Les traitements médicamenteux
Ils visent à réduire la fréquence et le volume des fuites vésicales. Ces médicaments (antidiurétiques, anticholinergiques, myorelaxant-antispasmodiques, etc.) concernent surtout l'incontinence urinaire par impériosité et l’incontinence mixte (associée aux fuites liées à l’effort). Certains agissent sur les contractions du muscle vésical, d’autres augmentent les capacités de stockage de la vessie. Pour les femmes souffrant d’une incontinence d’effort modérée, un traitement local (ovules, crème) à base d’œstrogènes peut être proposé.
Les solutions chirurgicales
Plusieurs techniques sont disponibles, selon la forme et la sévérité de l'incontinence. On recourt à la chirurgie lorsque les autres solutions ont échoué ou quand l’incontinence est importante. Parmi les plus pratiquée, on retrouve :
- La technique par bandelette : une bande synthétique de polypropylène est placée dans le petit-bassin pour maintenir la vessie
- La pose d’un sphincter artificiel : un dispositif implantable remplace le sphincter et contrôle la miction. Il est commandé directement par le patient via une pompe. D’autres gestes chirurgicaux pourront être proposés par votre spécialiste (ballons ACT, injections péri-urétrales, etc.)
BON À SAVOIR
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Plus les solutions sont invasives, plus elles présentent des contre-indications ou/et potentiellement des effets secondaires non désirés.
Certaines solutions alternatives peuvent parfois être efficaces ou complémentaires (ostéopathie, phytothérapie, acupuncture, etc.). Ces autres options thérapeutiques sont choisies au cas par cas. Parlez-en avec votre médecin traitant.