L’incontinence urinaire peut toucher toutes les tranches d’âge, notamment les personnes âgées : elle concerne environ 3 millions de Français. 1 Ce symptôme reste encore tabou, mais son impact psychologique et social ne doit pas être négligé.
Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
L’incontinence est un symptôme qui témoigne d’un ou plusieurs dysfonctionnements physiologiques. On distingue plusieurs formes d’incontinence urinaire, principalement l'incontinence à l'effort, par impériosité, par regorgement (plus fréquente chez l’homme), fonctionnelle ou totale.
La continence urinaire représente l’aptitude acquise durant l’enfance, de contrôler la vessie. L’incontinence urinaire ou ‘fuite vésicale’ correspond donc à la perte involontaire et incontrôlable d'urine, survenant de jour et/ou de nuit. Elle touche davantage les femmes que les hommes, en raison de leurs caractéristiques anatomiques, des conséquences des grossesses et de la ménopause. L’incontinence n’est pas une pathologie, mais un symptôme, qui témoigne d’un ou plusieurs dysfonctionnements physiologiques.
La vessie, pilotée par le système nerveux, est constituée d’un muscle (détrusor). Elle joue la fonction de ‘réservoir’ des urines : elle se remplit progressivement (phase de remplissage) puis, une fois pleine, évacue les urines (lors de la miction ou phase de vidange). Située dans la partie inférieure de l’abdomen, elle est reliée à l'orifice urinaire via l'urètre. Le sphincter urétral retient les urines dans la vessie ou se relâche lors de la miction, après transmission des informations au cerveau.
Le périnée quant à lui regroupe l’ensemble des muscles, des ligaments, de la peau et des différentes muqueuses composant le plancher de l’abdomen, situé entre l'anus et les organes génitaux.
Il est indispensable de ne pas dissimuler et d’évoquer une incontinence avec un médecin ou son gynécologue. En l’absence de prise en charge, l’incontinence urinaire risque d’entraîner des éruptions cutanées, des plaies, des infections urinaires... Dans certains cas, le retentissement sur l’hygiène du patient est important. L’incontinence peut devenir de plus en plus invalidante et embarrassante au quotidien : elle est souvent à l’origine d’un retrait social, d’une altération de la qualité de vie, de stress puis de dépression. Il est important de briser le tabou et d’en parler afin d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées concernées.
L’Allocation personnalisée d’Autonomie à domicile permet de couvrir certaines dépenses liées au maintien à domicile des personnes âgées. Comment faire sa demande, quelles sont les conditions d’attribution ? Découvrez notre fiche pratique.
1 Source : AAPI