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Comment valoriser ses compétences d'aidant familial ?

Comment valoriser ses compétences d’aidant en milieu professionnel ?

Crée le : · Mis à jour le : 14/11/2024 20:25:00 · Temps de lecture :

2 minutes

Que vous souhaitiez rester à votre poste ou en changer, voire vous reconvertir, les mois, les années passées à accompagner un proche ne sont pas perdues pour votre évolution professionnelle. Que vous en soyez conscient(e) ou non, vous avez acquis par cette expérience de nouvelles compétences, vous en avez renforcé d’autres, et vous avez tout intérêt à les valoriser, quel que soit votre projet professionnel.

Même si la situation évolue, nombre d’aidants rechignent à évoquer leur situation avec leur employeur, ou lors d’un entretien de recrutement.

Pourtant, présentée de la bonne manière, étayée d’exemples concrets, la situation peut devenir un atout.

Compétences : l’heure du bilan

Avant toute chose, il est essentiel de prendre du recul et de faire le point sur vos nouvelles compétences.

Listez tous les actes que vous avez effectués au cours de la situation d’aide, y compris ceux qui peuvent vous paraître anodins.

Vos lectures, les formations que vous avez suivies pour mieux accompagner votre proche : tout peut être source de compétence, toute expérience peut être mise à profit.

Vous pouvez classer ces compétences en deux grandes familles, les savoirs et savoir-faire (« hard skills » en anglais), et les savoir-être ou « soft skills », particulièrement recherchés aujourd’hui.

Pour vous aider dans cette démarche, vous pouvez passer un bilan de compétences, qui peut être financé grâce à la somme disponible sur votre compte personnel de formation (CPF).


Télécharger le guide - concilier vie professionnelle et rôle d’aidant

Se poser la question de l’après : rester ou changer de poste

Une fois cette première étape enclenchée, reste à affiner votre projet professionnel : si vous êtes en poste, souhaitez-vous rester dans votre entreprise et évoluer vers de nouvelles missions ? Ou chercher un poste ailleurs ? Ou encore entamer une reconversion professionnelle ?

Selon la réponse à ses questions, les démarches à entreprendre seront différentes.

CV : valoriser les soft skills

Mais dans tous les cas, il est temps de mettre à jour votre CV, ne serait-ce qu’en y ajoutant ces fameux « soft skills ».

Parmi les plus prisés, l’autonomie dans le travail, la capacité à prendre des décisions, à gérer son temps et à se fixer des priorités.

Mais aussi l’intelligence relationnelle, la capacité d’adaptation, la créativité, la résolution de problème complexe…, des compétences plus personnelles qui devraient beaucoup vous parler.

N’oubliez pas pour autant les savoir-faire issus de vos années d’aide : gestion des plannings et des rendez-vous, élaboration de menus adaptés, suivi des aménagements du logement, coordination des intervenants, suivi administratif…

Comme pour les « soft skills », illustrez-les par des exemples concrets.

Cette nouvelle mouture de votre CV vous servira tant en interne que pour postuler aux offres qui vous correspondent. Elle peut aussi servir de point de départ à une reconversion professionnelle.

La VAE fait peau neuve

Dans cette optique, vous pouvez opter pour un parcours de validation des acquis de l’expérience (VAE).

Un dispositif qui permet, comme son nom l’indique, d’obtenir une certification sur la base de son expérience. Elle est ouverte à « toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, qui justifie d’au moins un an d’expérience en rapport direct avec la certification visée », précise le ministère du Travail.

Une belle idée, mais dans les faits, il n’est pas si facile d’aller au bout d’un parcours de VAE : on estime que seuls 10 % des candidats y parviennent.

Des parcours qui sont par ailleurs longs et complexes : il faut compter en moyenne 18 mois entre le début et la fin du parcours. De quoi décourager de nombreux candidats.

Pour rendre la VAE plus attractive, plus simple et plus accessible, est actuellement menée l’expérimentation Reva.

L’objectif ? Réduire les délais et mieux accompagner les candidats à la VAE.

Au lieu des 18 mois actuels, l’ensemble de la procédure doit durer quatre mois. Les candidats bénéficient d’abord d’un entretien avec un « architecte de parcours » qui les aide à préciser leur projet, choisir la certification exacte vers laquelle ils veulent s’orienter, déterminer les formations complémentaires dont ils pourraient avoir besoin…

Ils sont ensuite accompagnés jusqu’à la fin et mis en relation avec d’autres candidats aux objectifs similaires.

Et pourquoi pas les métiers de l’accompagnement ?

Pour l’instant, seuls les métiers de l’accompagnement font partie des propositions de Reva : assistant de vie, responsable coordonnateur de services à domicile, agent de service médico-social, accompagnant éducatif et social (DEAES)…

Mais l’expérimentation est ouverte aux aidants qui le souhaitent, en vue de la réforme à venir de la VAE.

En effet, la loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi, adoptée en novembre 2022, ouvre la possibilité de faire valoir les compétences acquises lors des périodes d’aide au même titre que les expériences professionnelles classiques dans le cadre de la VAE.

Vos compétences d’aidant seront enfin officiellement reconnues, pour peu que vous choisissiez d’entamer une démarche de validation des acquis de l’expérience.

Pour aller plus loin
- Le portail de la VAE (ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion) : http://www.vae.gouv.fr/
- La plateforme Reva : https://reva.beta.gouv.fr/


Pour en savoir plus