Aujourd’hui, on compte un peu plus de onze millions d’aidants en France. Au-delà de la reconnaissance du statut d’aidant, se pose le problème de la relation aidant – aidé et ses répercussions sur la vie des uns et des autres. Retrouvez tous nos conseils pour faciliter cette relation et vivre plus sereinement votre rôle d’aidant.
Aidant – Aidé : une relation de « couple » à construire
Etre aidant n’est pas inné. Le rôle d’aidant s’impose face à l’avancée en âge, la maladie, le handicap, la perte d’autonomie d’un proche. Un nouveau couple se met alors en place : femme-mari, enfant-parent ..., avec un nouveau mode de relation à construire.
Pour l’aidant, ce nouveau rôle est source d’anxiété face à la situation de son proche, il peut être signe de découragement ou d’épuisement.
Pour l’aidé, il est le plus souvent difficile d’accepter l’aide de son proche. Cette aide devient source d’agressivité, d’anxiété, de colère, d’exigence, de frustration….
Dans ce contexte, l’aidé va projeter ses sentiments et son angoisse sur l’aidant. Plus facile de se mettre en colère contre les proches, les médecins, les professionnels que contre la maladie ou la perte d’autonomie.
Tout cela concourt à créer une nouvelle relation qui entraîne parfois des conflits. Comment y faire face ?
Aidant : vos droits et libertés
En tant qu’aidant, vous ne devez pas culpabiliser et vous avez le droit de :
- Continuer à faire des activités pour vous et rien que pour vous,
- Continuer à travailler,
- De prendre soin de vous : cela vous permettra de mieux prendre soin de la personne aidée,
- D’être fatigué et exprimer vos difficultés,
- Continuer à avoir une vie personnelle,
- D’être fier de vous et vous sentir utile,
- De rejeter toute tentative de manipulation de la part de la personne aidée,
- De cultiver un respect réciproque,
- De demander de l’aide auprès des autres ou de professionnels.
Aidant : demander de l’aide
Devant tout signe d’épuisement, il est important de savoir demander de l’aide et de respecter ses limites.
Respecter ses limites et ne pas culpabiliser
Il est nécessaire de définir votre engagement :
- De combien de temps et combien de fois par semaine puis-je être présent ?
- Quel type d’aide puis-je assumer ?
- Qui me remplacera pendant mes vacances ?
- Quels sont les autres aspects de ma vie qui sont importants ? Ma famille ? Mon travail ? Mes amis ?
C’est à vous de fixer vos limites et d’éviter tout sentiment de culpabilité lié à notre éducation, à la notion de devoir, à la peur d’être jugé, aux réticences de la personne aidée ….
L’aidant a souvent peur que la personne aidée n’accepte pas le partage des tâches entre d’autres membres de la famille ou avec des professionnels.
Si c’est le cas, à vous de dire à la personne aidée : « là, c’est moi qui ai besoin d’aide, pas toi ».
Faire appel à d’autres membres de la famille ou à des professionnels
N’hésitez pas à en parler avec les proches de la personne aidée afin de voir de quelle manière vous pouvez partager les différentes tâches et les frais liés.
Vous pouvez également faire appel aux différents services à domicile (aide-ménagère, portage de repas…) selon le plan d’aide personnalisé qui aura été défini dans le cadre de la demande de l’Apa à domicile.
Les solutions de répit, comme l’accueil de jour, le séjour temporaire en Ehpad, peuvent également être envisagées pour vous permettre de souffler ou de partir en vacances.