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Les difficultés économiques des aidants familiaux

Les difficultés économiques des aidants familiaux
Crée le : · Mis à jour le : 04/03/2024 17:08:45 · Temps de lecture :
3 minutes

Aider un proche ne représente pas seulement une charge lourde, c’est aussi une démarche coûteuse. En effet, le matériel médical, les médicaments, les aides à domicile, l’aménagement de l’habitat constituent un pôle de dépense élevé souvent à la charge des aidants.

Les difficultés économiques des aidants familiaux

La grande majorité des aidants familiaux dépensent plus de 2 000 euros par an pour leur proche. Un engagement aux coûts élevés qui se justifie par les frais de transport, l’achat de médicaments et de matériel, l’aménagement du domicile et l’intervention d’une aide professionnelle non remboursées par la Sécurité sociale.

Une aide des régimes de retraite complémentaire agirc-arrco
Le diagnostic Bien Chez Moi propose une analyse du domicile permettant de conseiller la personne sur l’adaptation de son habitat. Elle est proposée sans condition de ressources aux retraités de plus de 75 ans au prix de 15 €.

Le diagnostic Bien Chez Moi propose une analyse du domicile permettant de conseiller la personne sur l’adaptation de son habitat. Elle est proposée sans condition de ressources aux retraités de plus de 75 ans au prix de 15 €.

"Même devant la maladie, nous sommes livrés à nous-même. C'est du « système D ». Je ne suis pas le seul à le vivre et à le dire." Bertrand

Seule une minorité d’aidants bénéficient d’une aide financière. Mais pour beaucoup d’entre eux, les difficultés budgétaires, qu’ils affrontent seuls s’ajoutent au stress et à la fatigue engendrés par le fait d’accompagner un proche.

Les aides de l'agirc-arrco
Les personnes âgées de 75 ans et plus peuvent bénéficier de l’Aide à Domicile Momentanée : il s’agit d’un salarié d’un organisme d’aide à domicile agréé par la caisse de retraite complémentaire, qui vient à domicile dans la limite de 10 heures réparties sur 6 semaines maximum.

"J’héberge ma sœur dépendante, mais je commence à me sentir étouffée… J’étais cadre dans une compagnie aérienne, mais j’ai signé une rupture conventionnelle en pensant que c’était la solution à mes problèmes. Au contraire, je me sens sans dignité car je suis au chômage et sans force pour poursuivre. Petit à petit, je me suis isolée : pas de confiance en moi pour reprendre le travail…"  Filoména


Télécharger le guide - mode d'emploi des aides financières

Quelles aides financières pour les aidants ?

Pour faire face aux problèmes économiques liés à la condition d’aidants, il existe des moyens  de se faire aider.

L’aidant peut être rémunéré par l’aidé si ce dernier perçoit l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), la prestation de compensation du handicap (PCH) ou si ses ressources sont suffisantes, sauf si l’aidant est son conjoint ou son compagnon. Le salariat du conjoint ou du compagnon est toutefois possible lorsque la personne aidée se trouve en situation de grande dépendance et nécessite une présence constante. Il existe également des prestations de compensation plafonnées à 941,09 € par mois pour dédommager un proche impossible à salarier.

Par ailleurs, des congés spécifiques permettent aux aidants salariés de suspendre leur activité professionnelle pour s’occuper de leur poche. Pour connaitre tous les détails de ces aides, n’hésitez à vous adresser aux associations spécialisées ou à une assistante sociale de votre mairie de résidence.

BON À SAVOIR
Il existe des formations à l’attention des aidants, permettant d’acquérir les outils et comportements adaptés aux situations quotidiennes. C’est le cas des formations proposées par France Alzheimer ou encore l’Association Française des aidants.

Les conseils de Graziella Cotti, psychologue clinicienne et psychologue du travail

Il est des plus difficile de parler d’argent lorsque la vie est en jeu. C’est pourquoi rares sont les aidants familiaux qui osent aborder ce sujet. Mais ce tabou est une réalité concrète, tant pour les aidants familiaux que pour les professionnels. L’aidant doit sur ce sujet éviter deux écueils : évaluer son affection pour l’aidé et sa capacité à répondre matériellement à ses besoins et également nier les besoins réels de l’aidé et les siens propres.

C’est pourquoi, il semble judicieux de contribuer de différentes façons à l’accompagnement :

  • Financièrement : en gardant une activité professionnelle qui, en plus de la rémunération, maintiendra un lien social structurant pour l’aidant et donc un équilibre psychologique.
  • Affectivement : par la présence, le temps accordé …

Anticiper, parler avec son employeur ; selon les cas, avoir accès à un temps aménagé ou à un congé sont des mesures sociales qui relèvent de la solidarité. Pour cela, l’aide des professionnels (assistants sociaux, services municipaux, associations) est non seulement utile mais indispensable sur le long terme. Car, ne l’oublions pas, l’accompagnement au prix du sacrifice de la santé de l’aidant n’est jamais un bon calcul.

CONSEIL
Aider un proche implique beaucoup d’engagement, y compris parfois financiers. Des aides publiques comme privées existent pour votre proche, n’hésitez pas à les solliciter. Rapprochez-vous de votre conseil départemental ou du Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique.
Un petit conseil, entre nous : contactez l’action sociale de votre caisse de retraite complémentaire (ou celle de votre proche). Elle pourra vous fournir des informations et des aides précieuses pour vous orienter et vous accompagner.


Pour en savoir plus